B I O G R A P H I E

J A C Q U E S    B E U R D E L E Y

(  1 8 7 4  -  1 9 5 4  )

L a   L U M I E R E   C A P T I V E

B I O G R A P H I E

I C O N O G R A P H I E

I N V E N T A I R E 

E X P O S I T I O N S

S I G N A T U R E S

C O N T A C T

 

Jacques Beurdeley est né à Paris le 3 mars 1874. Son père, Paul Beurdeley, avocat et amateur d’art, proche de Puvis de Chavannes et de Whistler, ami de Jules Favre et de Gambetta, fut maire du VIIIème arrondissement de Paris pendant dix huit ans. Il prédestinait son fils à une carrière juridique. Cependant Jacques Beurdeley s’évade rapidement de ses études de Droit pour fréquenter l’atelier de Maillart. Puis à l’école des Beaux Arts devient l’élève de Fernand Cormon dont Toulouse Lautrec visita fréquemment l’atelier. Il y apprend la rigueur du dessin, l’art de la composition et le sens de l’équilibre. Le jeune peintre admire aussi bien l’œuvre de Charles Meryon que de Félix Buhot. Vers 1900, il transcrit l’atmosphère des vieux quartiers parisiens  et de sa banlieue par de forts contrastes d’ombres et de lumières, il y réussit avec bonheur. Initié aux techniques de l’eau forte par Auguste Delâtre, aquafortiste et éditeur de tous les grands artistes de cette époque, il trouve ainsi sa voie : il est aquafortiste. ( Planches n°12 : « Rue d’Ecosse » 1902, n°3 « Le Sacré Cœur » 1902, n°13 « Sac à charbon Saint Ouen » 1903).

Dès 1901 ses principales gravures sont présentées aux expositions des peintres-graveurs.

 

C’est une révélation pour Jacques Beurdeley lorsqu’il découvre l’art cursif et lumineux des estampes de Whistler. Ses maîtres sont tour à tour Meryon, Whistler et Corot. Désormais son art tendra vers cet aspect instantané de la nature aérée, rendu dans un style incisif mais toujours vif et émouvant. Il tire parti avec délicatesse et sensibilité de ce moyen d’expression qui s’accorde si bien avec son tempérament. Jacques Beurdeley appartient à la grande école de graveurs paysagistes qui s’illustre au XIXème siècle avec Paul Huet, Corot, Rousseau, et Camille Pissarro.

 

Dès 1903 l’artiste suit les traces de Whistler qui le conduisent à Londres sur les bords de la Tamise puis à Venise. Il se rend aussi à Bruges, à Amsterdam et partout où l’eau reflète les mille caprices de la lumière, inonde le paysage et serpente dans les étroits canaux des vieilles villes. (Salon d’automne 1905 : « Ouvriers à Londres sur la Tamise » n°33, « Petit canal à Venise » n°37,  « Les grues sur la Tamise » n°28. « Ruelle a Bruges » 1910 n°61)

Après la Grande guerre, quand il n’est pas à Paris Jacques Beurdeley s’établit à Provins pour de longs séjours, il devient l’artiste graveur de la Brie qu’il décline subtilement sous toutes saisons. Amateur des impressions matinales, il part dans la campagne avec ses carnets de croquis et ses cuivres car il grave volontiers directement sur la plaque. Il sillonne ses planches au grès des routes, des champs, des branchages et des mares.

Ses eaux fortes, ciselées d’une pointe délicate et sensible, reflètent avec douceur les vibrations impressionnistes. Elles n’ont jamais cessé d’évoquer la fraîcheur du printemps et le rayonnement de l’automne faisant frissonner les sous-bois et éclairant les pierres blanches des hameaux de Champagne. (Planches n°119 « Les laveuses de la Voulzie» 1921, n°164 « Sous bois au matin » 1928). La lumière est son thème de prédilection et son talent fut justement reconnu de son vivant. (Planches n°137 « L’escalier de la terrasse aux Tuileries » 1924, n°274 « Enfant aux Champs Elysées » 1950).

 

Jacques Beurdeley s’éteint, le 19 décembre 1954, à Provins au cœur de ses paysages préférés. Il nous laisse une importante oeuvre de dessins, d’aquarelles et de gravures dont le cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale possède une large collection réunie en cinq beaux albums.

 

 

 

 

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